Arrêt de travail et cure thermale : quelles sont les règles ?

Une cure thermale est une prise en charge d’une pathologie chronique, dans un établissement thermal agréé par l’assurance maladie, d’une durée de 3 semaines. Une cure thermale vise à réduire les douleurs chez le patient tout en améliorant la qualité de son quotidien. Cependant, la question entre la conciliation d’une cure thermale conventionnée et une activité professionnelle peut soulever de nombreuses interrogations. Peut-on bénéficier d’un arrêt de travail afin de suivre une cure thermale ? Comment cela fonctionne-t-il et quelles sont les conditions et les indemnités journalières ?

Peut-on se faire prescrire un arrêt maladie afin de suivre une cure thermale ?

L’arrêt maladie, aussi appelé arrêt de travail, intervient généralement face à une situation urgente et imprévue, empêchant le salarié d’exercer son activité. La cure thermale, quant à elle, est une démarche médicale planifiée plusieurs mois à l’avance pour prendre en charge une pathologie chronique. Ainsi, il n’est généralement pas possible de se faire prescrire un arrêt maladie pour une cure thermale, sauf cas particulier.

Quelles sont les conditions pour bénéficier d’un arrêt de travail dans le cadre d’une cure thermale ?

Selon le site du Service Public, il est possible de partir en cure thermale en dehors de la période des congés payés, dans les cas suivants :

• Si une prescription médicale autorise l’employé à partir en cure thermale à une date donnée (dans ce cas, cette date s’impose à l’employeur)
• Si l’employé convient avec son employeur d’une date de départ en dehors des congés payés.
• si un arrêt de travail est déjà en cours avant le début de la cure thermale, la réalisation d’une cure est possible durant cet arrêt de travail.

Source : www.service-public.fr

Doit-on suivre une cure thermale durant ses congés payés ?

Dans la majeure partie des cas, le curiste encore en activité professionnelle choisira de suivre une cure thermale pendant ses congés payés. La cure thermale est d’une durée de 3 semaines consécutives. Les soins sont généralement réalisés le matin, laissant l’après-midi de libre au curiste. Cela lui permettra de découvrir la région et de partir en famille tout en suivant ses soins.

Les fonctionnaires, un cas particulier

Pour les fonctionnaires, un congé de maladie peut être accordé pour suivre une cure thermale. Cela est possible lorsque cette cure est médicalement prescrite pour traiter une maladie déjà diagnostiquée. Cette maladie doit soit empêcher le fonctionnaire d’exercer ses fonctions, soit être susceptible de le faire si la cure, de nature préventive, n’est pas suivie dans les délais prescrits.

Source  : https://mobile.cdg34.fr

La cure du soir, une alternative possible dans certains cas

Si vous habitez à proximité d’une station thermale, dont l’orientation thermale correspond à votre pathologie, il est peut-être possible pour vous d’opter pour une cure thermale en soirée. En effet, de nombreux établissements proposent des sessions de cures thermales en nocturne. Ces cures, dédiées aux personnes actives, permettent de suivre une cure thermale conventionnée après la journée de travail.

Qu’est-ce qu’une cure thermale ? La définition

Une cure thermale est une démarche médicale, prescrite par un médecin et partiellement prise en charge par l’assurance maladie. Une cure thermale se base sur les vertus des eaux thermales naturelles minérales, qu’elle exploite au travers différents soins, selon l’orientation thermale prescrite. En effet, il existe 12 orientations thermales thérapeutiques regroupant différentes pathologies :

• La rhumatologie, avec l’arthrose, la dorsarthrose, la fibromyalgie, les rhumatismes
• La phlébologie, avec l’insuffisance veineuse, les jambes lourdes ou les varices
• Les voies respiratoires, avec l’asthme, les rhinites ou encore les otites
• La dermatologie, avec la dermatite atopique, l’eczéma, les cicatrices
• La neurologie, avec la sclérose ou les jambes sans repos
• Les maladies cardio-artérielles, avec la prise en charge de l’hypertension, les séquelles d’infarctus ou les palpitations
• Les affections psychosomatiques, avec le stress, la dépression ou le burn-out
• Les affections urinaires, avec les calculs rénaux ou encore les infections urinaires
• Les affections digestives, avec le diabète, les colites ou encore l’obésité
• Les affections des muqueuses bucco-linguales avec les lichens et les mucites
• Les troubles du développement chez l’enfant, avec l’énurésie ou les troubles de la croissance
• La gynécologie, avec la prise en charge de l’infertilité, de l’endométriose ou de la dysménorrhée

Les questions les plus courantes concernant l’arrêt de travail et la cure thermale :

La prescription d’une cure thermale est-elle considérée comme un arrêt maladie ?

Non, la prescription d’une cure thermale n’est pas considérée comme un arrêt de travail, sauf si le salarié dispose d’une prescription médicale fixant impérativement la date de la cure thermale. Toutefois, cela reste exceptionnel.

Est-ce que l’employeur peut refuser une cure thermale ?

Si une cure thermale fait partie des cas particuliers cités plus haut, votre employeur ne peut pas vous refuser la réalisation de votre cure thermale.

Dans les autres cas, un employeur n’est pas dans l’obligation d’accepter qu’un salarié s’absente pour suivre une cure thermale, si la prescription n’indique pas de dates spécifiques. Votre cure thermale devra donc avoir lieu durant vos congés payés.

Quelles sont les indemnités versées lors de la réalisation d’une cure thermale ?

Si la cure thermale est effectuée durant vos congés payés, rien ne change, l’employé recevra son salaire habituel.

Si votre cure thermale est effectuée sur un arrêt de travail, vous pouvez toutefois percevoir des indemnités journalières sous conditions (voir les conditions le permettant sur Legifrance.fr). Pour cela, vous devez vous référer directement à votre caisse d’assurance maladie.