La gonarthrose est le terme médical pour désigner l’arthrose du genou. Elle est due à une dégénérescence progressive du cartilage. Cette pathologie se caractérise par des douleurs et des difficultés à se mouvoir qui gênent la vie quotidienne du malade.
La prise en charge médicale de la gonarthrose repose à la fois sur des traitements médicamenteux (antalgiques, anti-inflammatoires, chondroportecteurs) et non médicamenteux (rééducation physique). Le traitement médical peut être complété par la crénothérapie, c’est-à-dire par la médecine thermale, qui est une option thérapeutique efficace, bien tolérée et sans effets indésirables, dans la prise en charge de l’arthrose du genou.
Etude de grande ampleur financée par l’Association française pour la recherche thermale (AFRETh) et publiée en octobre 2009, l’étude Thermarthrose démontre l’intérêt et l’efficacité de la crénothérapie dans le traitement de la gonarthrose par rapport aux autres traitements médicaux conventionnels. En effet, cette étude met en évidence les effets bénéfiques et durables des cures thermales, avec une nette amélioration des symptômes à moyen et long terme, tant au niveau du soulagement des douleurs (avec pour conséquence une moindre consommation de médicaments observée), que de l’amélioration durable des capacités fonctionnelles, de l’autonomie et de la qualité de vie des patients.
Les cures thermales conventionnées pour soigner la gonarthrose se déroulent généralement sur 3 semaines. Dès l’arrivée dans la station, 72 soins adaptés sont prescrits par le médecin thermal, qui seront administrés aux curistes pendant 18 jours, habituellement 6 jours sur 7, en complément de leur traitement habituel. Une équipe de professionnels de santé assure le suivi médical des curistes pendant toute la durée du séjour.
Ces soins reposent sur l’utilisation des propriétés physiques et chimiques des eaux minérales naturelles à des fins thérapeutiques (effet apaisant, sédatif, décontracturant). Les principaux soins thermaux proposés sont :
Application de vapeurs thermales
Massages sous l’eau thermale
Séances individuelles ou collectives de kinésithérapie
Exercices de rééducation en piscine
En parallèle, la cure thermale est aussi un moment privilégié pour accompagner le curiste dans une approche globale de sa maladie. Ainsi, les soins peuvent être complétés par des séances d’éducation thérapeutique autour de thématiques diverses (ateliers diététique, ergonomie, hygiène de vie, soutien psychologique, gestion du stress, etc.). Ces soins éducatifs et préventifs permettent d’aider le curiste à adopter de nouveaux comportements pour ralentir la progression de sa pathologie et apprendre à mieux gérer sa vie avec sa maladie. Ils sont un complément indispensable pour renforcer les résultats et bénéfices du traitement médical.
Si les cures thermales sont en général bien tolérées, elles peuvent être contre-indiquées dans certains cas, notamment pour les personnes souffrant de maladies évolutives risquant d’être aggravées par la cure (pathologies inflammatoires en poussée, maladies infectieuses, cancers en phase évolutive). Il est de ce fait fortement conseillé de consulter un médecin avant de réaliser une cure thermale pour soigner les douleurs liées à la gonarthrose.
La cure thermale peut être prescrite par le médecin généraliste ou le rhumatologue face à un diagnostic d’arthrose du genou, afin de compléter la prise en charge thérapeutique. Il est conseillé d’entreprendre les démarches nécessaires 4 à 6 mois avant le début de la cure.
Seules les cures thermales prescrites par un médecin pourront bénéficier d’un éventuel remboursement. A savoir également que l’Assurance Maladie ne prend en charge que les soins thermaux, les autres frais (voyage, hébergement, etc.) sont à la charge du curiste. Pour une prise en charge par la Sécurité Sociale, un formulaire doit être complété et renvoyé à la Caisse d’Assurance Maladie.
Tout savoir sur le remboursement d’une cure thermale
En France, de très nombreuses stations thermales possèdent une orientation rhumatologique. Le choix de votre établissement sera décidé d’un commun accord entre vous et votre médecin, en fonction de différents paramètres à prendre en compte (localisation, hébergement, qualité de l’eau, techniques de cures proposées, double orientation, etc.).
Article publié par Anne-Claire Hoeffler
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