Le remboursement des cures thermales en 2026 est officiellement confirmé par le gouvernement.
Après plusieurs semaines d’incertitude et un projet de déremboursement partiel qui avait suscité une vive inquiétude, les curistes peuvent souffler : la prise en charge des cures thermales par l’Assurance maladie reste identique à celle des années précédentes.
Une annonce essentielle pour les centaines de milliers de patients souffrant de douleurs chroniques, d’asthme, d’arthrose ou de pathologies invalidantes, pour qui la cure thermale représente une solution thérapeutique durable.

Chaque année, plus de 500 000 personnes suivent une cure thermale en France : la décision du gouvernement garantit ainsi la prise en charge des douleurs chroniques pour de très nombreux malades.
Le texte final, adopté officiellement le 16 décembre 2025, ne contient aucune mesure de déremboursement ou de baisse du taux de prise en charge des cures thermales.
Lors de l’examen du budget de la Sécurité sociale, un amendement proposait de faire passer le remboursement du forfait thermal de 65 % à seulement 15 %, tout en supprimant la prise en charge à 100 % pour les patients en affection de longue durée (ALD).
Cette perspective a provoqué une forte mobilisation :
Tous ont rappelé le rôle essentiel du thermalisme dans la prise en charge des douleurs chroniques, des affections respiratoires, des troubles articulaires et des pathologies liées à la phlébologie. Face à cette mobilisation, l’exécutif a finalement annoncé le maintien des taux actuels de remboursement des cures thermales en 2026, mettant ainsi fin aux inquiétudes.
La décision est désormais officielle : aucune baisse du remboursement des cures thermales en 2026 !
Cette stabilité sécurise à la fois les curistes et les stations thermales, qui représentent près de 25 000 emplois directs et indirects et près de 4,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour les territoires.
La prise en charge d’une cure thermale par l’Assurance maladie est strictement encadrée. Les frais sont divisés en deux catégories distinctes : le forfait de surveillance médicale et le forfait thermal.
Il couvre l’ensemble des actes réalisés par le médecin thermal pendant le séjour. Ce forfait est remboursé à 70 % sur la base d’un tarif conventionnel fixé à :
Il comprend les soins quotidiens prescrits selon l’orientation de la cure (rhumatologie, voies respiratoires, phlébologie, dermatologie…). L’Assurance maladie rembourse ce forfait à 65 % sur la base d’un tarif forfaitaire conventionnel variable selon l’orientation thérapeutique.
Pour comprendre les effets bénéfiques d’une cure thermale sur les pathologies des curistes, nous sommes partis à la rencontre de trois curistes au centre thermal d’Amnéville, en Moselle. Leurs témoignages illustrent parfaitement pourquoi le maintien du remboursement des cures thermales est essentiel et que la médecine thermale est efficace.
“Honnêtement, je ressens vraiment les bénéfices après chaque cure. Je pourrais sans doute passer une année sans en faire, mais je pense que mon dos finirait par se bloquer et que j’aurais des arrêts de travail. Depuis que je fais la cure, je n’ai plus d’arrêt de travail liés à mes pathologies.
La cure est fatigante : il faut se reposer, et chez moi, les soins relancent souvent les douleurs au bout de deux semaines. Mais contrairement à avant, le dos ne se bloque plus. Avant les cures, ça m’arrivait trois fois par an : impossible de sortir du lit, douleurs atroces, kiné, examens, médicaments… Les séances de kiné, c’est long, et pour que ça soit vraiment efficace il en faudrait presque tous les jours.
Au départ, je n’étais pas très motivée pour faire une cure : c’est mon médecin qui m’en a parlé. La cure thermale, c’est fatigant physiquement mais aussi bénéfique mentalement.”
“J’ai commencé pour anticiper un début d’arthrose. Depuis que je fais la cure, je vais beaucoup moins chez le médecin et je ne prends quasiment plus de médicaments. L’année qui suit la cure, en général, je suis tranquille.
Je fais la cure en hiver, car j’ai remarqué qu’à cette période les effets sont meilleurs que lorsque je la faisais au printemps ou en début d’été. Je n’ai jamais besoin d’antidouleurs grâce à la cure, sans la cure thermale, je pense que j’en prendrais.”
“J’ai commencé à avoir de l’asthme il y a très longtemps. La première année de cure (orientation voies respiratoires), les effets étaient présents mais pas spectaculaires. En revanche, dès la deuxième année, j’ai vraiment vu une amélioration : moins de cortisone, moins de besoin de ventoline. Je n’utilise plus du tout de ventoline depuis trois ans, j’ai un bronchodilatateur plus léger, avec très peu de cortisone.
Ensuite, j’ai commencé à développer des douleurs à la hanche, puis au genou, mon père a une prothèse, et je n’ai pas envie d’en arriver là. Je fais du sport, mais à un moment il faut trouver une solution : les médicaments, ça va un temps, mais ça n’empêche pas l’évolution avec l’âge. Je voyais un ostéopathe, ce qui m’aidait, mais les séances ne sont presque plus remboursées. Avec le budget, je ne peux pas tout cumuler.
J’ai maintenant une double orientation en cure : voies respiratoires + rhumatologie.
Mes matinées de soins sont bien remplies, et je travaille encore l’après‑midi. Mais pour moi, la cure me permet clairement de me passer d’antidouleurs, de rester active et de repousser les échéances médicales liées à l’âge. La cure m’aide également énormément pour mes allergies : je suis allergique au bouleau (il y en a beaucoup ici) et à l’humidité (Lorraine oblige…). La cure m’est donc essentielle. C’est ma quatrième année et je n’ai pas envie d’arrêter.”
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Selon le communiqué de presse du Conseil national des établissements thermaux (CNETh), publié le 17 décembre 2025, le remboursement des cures thermales est confirmé à hauteur de 65 % et demeure pris en charge à 100 % au titre des affections de longue durée (ALD) pour 2026. Cette stabilité constitue un signal important pour les patients comme pour les établissements, mais elle ne met pas un terme aux enjeux auxquels la filière reste confrontée.
Dans ce contexte, le secteur thermal, par la voix du CNETh, souligne la nécessité de rester pleinement vigilant. Si le dialogue avec les pouvoirs publics se poursuit, les acteurs de la filière entendent continuer à défendre un cadre réglementaire sécurisé, des efforts budgétaires soutenables et équitables, ainsi qu’une reconnaissance renforcée de la médecine thermale fondée sur des données scientifiques. L’objectif demeure inchangé : préserver l’accès aux soins, garantir la pérennité économique des établissements et consolider le rôle du thermalisme dans la prise en charge des maladies chroniques, la prévention et l’aménagement équilibré des territoires.
Source : CNETh – Communiqué de presse du 17 décembre 2025.
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Article publié par Laura Dupuy
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